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 L'organisation du territoire des Etats-Unis

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Khast
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Messages : 55
Date d'inscription : 04/12/2009

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MessageSujet: L'organisation du territoire des Etats-Unis   L'organisation du territoire des Etats-Unis I_icon_minitimeSam 5 Déc - 15:57

L’organisation du territoire des Etats-Unis


I – Un territoire immense et maîtrisé

1) Une immensité, source de richesses

• Presque aussi vastes que le continent européen, les Etats-Unis s’ouvrent largement sur le monde par deux façades maritimes (20 000 km de côtes) et s’articulent autour de trois grands ensembles de reliefs. A l’Est, les Appalaches recèlent un fort potentiel énergétique (charbon, hydroélectricité) qui a assuré, dès le XIXe siècle, le développement de la « Manufacturing belt » ; au centre, les Grandes Plaines, drainées par le Mississippi et ses affluents, constituent la plus riche région agricole des Etats-Unis ; à l’Ouest, les Hautes Terres recèlent une large gamme de minerais et de ressources énergétiques et un potentiel touristique remarquable.
• De colossales réserves énergétiques ont fait la fortune initiale des grandes sociétés pétrolières. Mais les principaux gisements d’hydrocarbures sont en voie d’épuisement, et ils ne sont que partiellement relayés par les gisements off-shore (golfe du Mexique, Californie) et ceux du Nord de l’Alaska.

2) Une nature généreuse et parfois excessive, un potentiel menacé ?

• L’immensité, l’étalement en latitude, la disposition du relief sont à l’origine d’une grande variété de climats. Cette diversité, liée souvent à de gigantesques travaux pour développer l’irrigation, permet aux Etats-Unis de produire une large palette de cultures : céréales et soja des Grandes Plaines ; tabac, coton, canne à sucre ou agrumes des marges tropicales depuis les littoraux de la Floride jusqu’au Texas ; vignobles et fruits des régions de climat méditerranéen en Californie…
• Certains de ces milieux sont exposés à des risques naturels : à l’Ouest, sismicité et volcanisme ; dans les Grandes Plaines, coulées d’air froid polaire, tornades, inondations catastrophiques du Mississippi, érosion éolienne ou torrentielle ; dans le Sud-Est, hurricanes.
• La surexploitation des ressources, le gaspillage, des aménagements imprudents aggravant les risques naturels et les pollutions diverses ont amené les Américains, dès les années 1 930, à prendre des mesures de protection de l’environnement.

3) Une maîtrise globale du territoire

• Les Etats-Unis constituent l’exemple d’un territoire rapidement et complètement maîtrisé. Les transports et les communications sont indissociables de la puissance. La mise en place précoce d’un réseau de transports de masse, canaux et chemins de fer, vers l’intérieur du continent, a fait la fortune des métropoles du Nord-Est et de Chicago. Depuis, les réseaux n’ont cessé de se moderniser et de se renforcer. Malgré un important réseau autoroutier, la route n’a pas supplanté le chemin de fer pour le transport de marchandises. Le Mississippi et ses affluents aménagés, interconnectés aux Grands Lacs, forment un système cohérent de transport et fait de La Nouvelle-Orléans le débouché portuaire des Grandes Plaines.
• C’est dans ce pays immense où les distances sont considérables et que les télécommunications et l’avion ont trouvé leur plein épanouissement. L’avion assure 90 % des transports publics intercités. La géographie des transports aériens est largement celle des grandes métropoles, dont les immenses aéroports mêlent trafic intérieur et grandes lignes internationales. Certaines grandes villes, comme Atlanta, Dallas ou Denver ont résolument choisi d’investir dans des installations ultramodernes pour attirer les compagnies aériennes dans leur « hub ».

II – Le territoire peuplé et urbanisé

1) Toujours un grand dynamisme démographique

• La population des Etats-Unis (291 millions d’habitants en 2 003) continue d’augmenter rapidement (25 % en 20 ans) par accroissement tant migratoire que naturel. Avec un indice de fécondité de 2,1 en 2 002, les Etats-Unis sont un des seuls pays occidentaux à maintenir leur seuil de renouvellement démographique. C’est un atout essentiel pour les marchés du travail et de la consommation, mais aussi pour les échanges internationaux : la diversité multiethnique de cette population ouvre les Etats-Unis sur tous les continents.
• L’Est, précocement occupé, reste plus densément peuplé, alors qu’à l’Ouest le peuplement a pris la forme de noyaux denses mais isolés. C’est le résultat des importants mouvements migratoires internes et externes, surtout vers les villes, qui ont progressivement modifié cet ordonnancement en privilégiant les régions littorales du Sud-Est et du Sud-Ouest. Ces migrations sont le reflet de l’évolution économique et sociale du pays.

2) Les grandes métropoles, symboles de la puissance

• Aux Etats-Unis, pays de forte urbanisation (80 % de la population), métropolisation et mondialisation vont de pair : les douze premières régions urbaines, qui comptent ensemble plus de cent millions d’habitants sont des villes internationales qui vivent au rythme de l’économie mondiale.
• Au sommet de la hiérarchie, New York, Los Angeles, San Francisco, Chicago, et la capitale fédérale Washington, s’inscrivent dans la liste des villes mondiales, là où se prennent les décisions politiques, économiques, financières, lieux d’innovation technologique et culturelle. Ces grandes métropoles entretiennent d’étroites relations avec le reste du monde avec qui elles sont reliées par un exceptionnel réseau de communications et d’informations.
• Au cœur des métropoles, le « Central business district » (CBD) ou, plus largement « Downtown » avec leurs gratte-ciel prestigieux, sont le reflet de la puissance économique des Etats-Unis ; paradoxalement les vieux quartiers résidentiels qui les entourent se sont souvent dégradés (ghettos) ; certains, cependant, ont fait l’objet d’opérations de rénovation réussies qui attirent les talents et créateurs du monde entier. En périphérie, s’étendent de gigantesques banlieues pavillonnaires, les « suburbs », différenciées selon les revenus, les ethnies…

3) Des espaces métropolitains éclatés

• Si les CBD conservent leurs atouts, notamment dans le secteur de la finance, les villes se sont restructurées en fonction des nouvelles exigences économiques : nombreuses sont les sociétés (notamment celles engagées dans les nouvelles technologies) qui s’installent en périphérie des grandes agglomérations. De nouveaux noyaux concentrant commerces, bureaux et parcs scientifiques se sont ainsi multipliés en marge des grandes villes (d’où leur nom de « edge cities »), où les entreprises trouvent des locaux plus fonctionnels, meilleur marché, et plus proches des résidences banlieusardes de leurs cadres et employés. De ce fait la ville américaine devient polynucléaire.
• Cette fragmentation se double d’une ségrégation socio-spatiale : ces agglomérations multiethniques offrent une juxtaposition de quartiers extrêmement disparates, tant sur le plan économique que culturel.

III – Une division tripartite du territoire

1) Le Nord-Est, un des tous premiers centres du monde

• Avec sa centaine de millions d’habitants, le Nord-Est, berceau des Etats-Unis, conserve sa puissance décisionnelle, financière et intellectuelle. Il reste la première région industrielle du pays (45 % de l’emploi industriel).
• Les grandes métropoles se renouvellent grâce aux hautes technologies ; mais ce renouveau est inégal : des villes comme Pittsburgh, Cleveland et davantage encore Detroit et Buffalo semblent avoir plus de difficultés, que celles de la Megalopolis, pour passer du système fordiste qui avait fait leur puissance, au système postindustriel.

2) Le « croissant périphérique » : un dynamisme en « archipel »

• De la Virginie au Nord-Ouest pacifique, en passant par les Etats du golfe du Mexique, une quinzaine d’Etats forment la Sun Belt, la « ceinture du soleil ». Celle-ci est caractérisée par la douceur (relative) de son climat, la vive croissance de la population (4 Etatsuniens sur 10 y vivent) et un remarquable dynamisme économique porté par les industries de pointe, l’agribusiness et le tourisme. La population se concentre dans un chapelet de métropoles bien reliées entre elles et avec le reste du monde, mais séparées par des vides.
• Quatre régions motrices s’y individualisent : la Floride, dont la situation aux portes des Caraïbes et de l’Amérique latine, le tourisme et l’agribusiness ont fait la fortune ; le Texas, dont plus de la moitié de ses 20 millions d’habitants sont dans les trois noyaux urbains de Dallas, Houston et San Antonio, enrichis par le pétrole et leurs relations avec le Mexique ; la Californie, qui doit sa place à sa position en double interface avec les mondes latino-américain et asiatique ainsi qu’à San Francisco et la mégalopole en formation Los Angeles-San Diego qui captent l’essentiel des richesses californiennes ; la Pugetopolis (de Portland à Seattle jusqu’à Vancouver), ouverte sur le Pacifique d’où lui viennent immigrants et investissements. Cette dernière abrite de puissantes firmes comme Boeing et Microsoft.
• Les autres noyaux urbains, bien que constitués de puissantes métropoles, apparaissent secondaires comparés aux centres moteurs : Atlanta, métropole du Sud (connue pour son entreprise-phare Coca-Cola), dont la réussite repose sur un grand aéroport, une forte industrialisation (électronique, aéronautique…) ; Phoenix ou Las Vegas qui, en plein désert, enregistrent des records de croissance démographique.
• Au-delà, dans le Pacifique, des « têtes de pont » sont dynamisées par la mise en valeur de leurs ressources naturelles : l’Alaska grâce à l’exploitation pétrolière et à la grande pêche ; les îles Hawaï où une économie de services, fondée sur le tourisme, a supplanté l’économie de plantations (ananas, canne à sucre)

3) L’intérieur : une diagonale du vide ?

• L’intérieur du continent juxtapose d’immenses espaces, « greniers » agricoles des Etats-Unis et du monde, dans les Grandes Plaines ou le « Vieux Sud », et d’autres quasiment vides (Rocheuses) parsemés d’îlots miniers, agricoles ou touristiques et de parcs naturels.
• Une poignée de métropoles concentre les industries et les services comme Kansas City, Denver et Salt Lake City. Les autres noyaux urbains ne sont que de petits centres de services.
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