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 D'autres logiques d'organisation de l'espace mondial

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AuteurMessage
Khast
Admin



Messages : 55
Date d'inscription : 04/12/2009

D'autres logiques d'organisation de l'espace mondial Empty
MessageSujet: D'autres logiques d'organisation de l'espace mondial   D'autres logiques d'organisation de l'espace mondial I_icon_minitimeSam 5 Déc - 15:52

D’autres logiques d’organisation de l’espace mondial



I – La mondialisation contestée

1) Une mondialisation sans pilote ?

• Les agences mondiales de l’ONU oeuvrent pour la libéralisation des échanges sans avoir de vision mondiale globale. Le commerce international reste biaisé par les barrières tarifaires et non tarifaires dressées par les pays du Nord dans plusieurs secteurs : textile, médicaments, agriculture… Le FMI ne maîtrise pas l’ensemble des flux financiers ; son intervention dans les pays qui connaissent de graves crises financières aggrave même souvent le chômage et la pauvreté des populations.
• La régulation de la mondialisation est donc insuffisante et incertaine. Les accords internationaux sont soumis à la ratification d’un nombre minimum de pays, ce qui entraîne une mise en application tardive et partielle. En cas de conflit, il n’existe pas d’organisme susceptible d’arbitrer, sauf l’OMC pour le commerce. Dans un autre domaine, développer un droit et des sanctions internationales est tout aussi difficile que nécessaire face à la mondialisation des réseaux criminels.
• La plupart des Etats subissent la mondialisation. Le G7, devenu G8 en 1997, est une structure de dialogue entre les pays les plus industrialisés ; de leur côté, les pays en développement sont souvent à l’écart des dispositifs de prises de décisions. En fait, ce sont les Etats-Unis qui dominent le processus en pratiquant un unilatéralisme permanent qui suscite de nombreuses oppositions.

2) La question du développement est toujours vitale

• La mondialisation s’accompagne d’un accroissement des inégalités entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres. Seuls certains pays asiatiques se situent dans un processus de rattrapage en termes de revenu moyen par habitant. La marginalisation des PMA, dont 32 sont situés en Afrique subsaharienne, est croissante. De plus, les inégalités progressent à l’intérieur même des pays, y compris dans les pays riches.
• Un vaste mouvement social altermondialiste s’est développé en réaction aux conséquences de la mondialisation libérale. Présent depuis 1999 lors des grands sommets internationaux, il organise des forums sociaux et propose d’autres voies : annulation de la dette des pays les plus pauvres, réformes agraires… Composé de multiples groupes, dont de nombreuses ONG, le mouvement manque toutefois de dénominateurs communs qui en feraient un véritable mouvement social planétaire.

3) Les enjeux environnementaux sont devenus pressants

• Les grandes questions d’environnement se posent à l’échelle mondiale : déjà plus de 30 pays font face à des pénuries d’eau ; en Asie, un nuage brun de pollution réduit de 10 % l’énergie solaire qui touche le sol pendant plusieurs mois. En 1992, le sommet de Rio a émis les principes d’un agenda, d’objectifs communs, d’engagements, voire de sanctions en se plaçant dans un optique de développement durable.
• Les réponses de la communauté internationale ont donné peu de résultats. Le sommet de Johannesburg de 2002 a été un demi-échec. Certains Etats, dont les Etats-Unis qui émettent à eux seuls un quart du CO2 rejeté dans l’atmosphère, refusent des engagements précis ; parallèlement, l’industrialisation des pays en développement entraîne une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. L’idée d’une autorité mondiale de l’environnement a été abandonnée. La logique d’intérêt économique des Etats prévaut encore largement.

II – Les Etats sont toujours présents

1) Le pouvoir des Etats en question

• L’essor du libéralisme a réduit les interventions des Etats dans les domaines économiques et sociaux. Les limitations de la souveraineté des Etats s’accentue : arbitrages supranationaux (OMC, FMI, UE…), droit d’ingérence humanitaire, surveillance des ONG. Cependant l’Etat garde toute son importance pour garantir le développement et les solidarités de sont territoire, même si nombre de PED souffrent d’un déficit d’Etat. Les Etats résistent d’ailleurs à la libéralisation des échanges dès que les priorités nationales sont en jeu ; c’est le cas de la France avec son exception culturelle.
• L’action des organisations internationales obéit aux directives des Etats les plus puissants ; ainsi les Etats-Unis ont une voix prépondérante au FMI et à la Banque mondiale. L’ONU, organisation intergouvernementale quasi universelle, a de même un pouvoir limité par le jeu des Etats membres permanents du Conseil de sécurité. Elle n’a les moyens ni financiers, ni militaires, ni politiques pour être le gendarme et le juge du monde, comme en témoignent les difficultés de fonctionnement du Conseil de sécurité et des Tribunaux pénaux internationaux (TPI).

2) Des blocs régionaux pour des Etats plus forts

• L’essor des organisations économiques régionales est spectaculaire : les regroupements d’Etats se conçoivent à la fois comme des remparts de protection d’un marché élargi face aux dangers réels ou supposés d’un monde sans frontières, mais aussi comme des tremplins nécessaires pour s’imposer dans la compétition internationale (Asean, Mercosur…).
• Cette « régionalisation » constitue une solution intermédiaire entre la fragmentation du monde en 200 Etats et la mondialisation. L’abaissement interne des droits de douane conduit à la formation de zones de libre-échange sur tous les continents. Des unions douanières présentent une intégration économique plus poussée en adoptant un tarif extérieur commun comme le Mercosur. Enfin, l’Union européenne est devenue le bloc régional le plus intégré : un ensemble qui combine la libre circulation des hommes et des capitaux, et la mise en place de politiques économiques et monétaires communes.

3) Etats fragiles, Etats majeurs

• Des Etats de la planète restent fragiles. La disparition des blocs, depuis la chute du mur de Berlin en 1989, s’est accompagnée du développement de conflits locaux infraétatiques comme en Afrique centrale (Rwanda, Burundi, Congo), ou liés à l’éclatement d’Etats comme en ex-Yougoslavie (Bosnie, Kosovo…). D’autre part, des menaces transnationales ne cessent de prendre de l’ampleur au-delà de toutes frontières : terrorisme, activités criminelles des mafias…
• La nouvelle carte du monde se structure autour de quelques Etats forts. La domination américaine se renforce. Sa diplomatie, voire son armée, sont présentes sur de nouveaux terrains comme l’Europe balkanique, l’Afrique noire. Les pays d’Europe occidentale et le Japon, même s’ils occupent une position dominante dans le monde, sont incapables de lui disputer cette hégémonie. La Russie, même affaiblie, reste présente par sa puissance militaire et ses richesses naturelles. Parmi les pays du Sud, la Chine, l’Inde et plus modestement le Brésil disposent à la fois d’une population nombreuse, d’une économie en progrès et de réelles capacités militaires. Mais un grand nombre d’Etats d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique centrale ou andine sont trop petits, trop pauvres pour compter.

III – Les civilisations, un découpage du monde encore pertinent

1) Une pluralité de civilisations

• Une civilisation est le produit d’une histoire. Sa définition est plurielle, suivant l’échelle considérée : on peut ainsi ne retenir qu’une seule civilisation occidentale, comprenant le continent américain, l’Europe, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ou distinguer des civilisations « européenne », « latine », « anglo-saxonne ». Sur un même espace peuvent cohabiter plusieurs civilisations : en Malaisie, se rencontrent les mondes malais, chinois, indiens. Toute délimitation est donc problématique.
• Les civilisations ont un fondement religieux plus ou moins présent. La civilisation hindoue, la civilisation chinoise, apparues il y a 3500 ans, privilégient des croyances (bouddhisme) et des philosophies (confucianisme) qui mettent en avant une sagesse liée à la soumission de chacun dans le cadre d’une société hiérarchisée. La civilisation occidentale, constituée en Europe au Moyen-Age, s’est répandue à l’époque moderne en Amérique puis en Océanie. Elle a hérité de la Grèce antique la raison et l’humanisme, de Rome le droit, et de Jérusalem le judaïsme et le christianisme. Les domaines du religieux et du politique ont été progressivement séparés. A l’inverse, la civilisation islamique, apparue au VIIe siècle, ne sépare pas les domaines spirituel et temporel ; la doctrine religieuse inspire fortement le droit et la vie politique. Elle s’étend de l’Afrique subsaharienne à l’Asie centrale et au Moyen-Orient, ainsi qu’en Indonésie.

2) La force des réactions identitaires

• Le fait religieux connaît hors Europe occidentale un réveil significatif, surtout lorsqu’il est lié à un renouveau identitaire comme pour l’orthodoxie russe depuis la chute du communisme. Des groupes nationalistes peuvent utiliser, à des fins politiques, les solidarités religieuses et culturelles entraînant parfois des conflits à l’origine de nouvelles divisions territoriales ; des frontières se créent et le monde n’a jamais été divisé en autant d’ Etats.
• La mise en avant d’identités est une réaction aux puissants facteurs d’unification résultant de la mondialisation. Elle est très sensible dans les pays qui reçoivent massivement des flux culturels et d’informations de l’étranger, perçus comme la négation des cultures locales. Dans le domaine de l’information, le monopole occidental des grandes agences américaines, anglaises et françaises n’a disparu qu’avec la création de la chaîne d’information continue qatarie Al-Jazira en 1996.

3) Entre unité et diversités culturelles

• La mondialisation s’accompagne d’une convergence des modes de vie et de valeurs considérées comme universelles. Le modèle culturel américain se développe grâce aux firmes transnationales qui diffusent des produits, à la fois des références de consommation (Coca-Cola, McDonald’s, Disney, Nike…) et symboles de liberté et de démocratie dans le monde ; il bénéficie aussi de l’efficacité de l’anglo-américain, langue de communication dominante, alors qu’une centaine de langues servent à l’expression de 95 % de la population mondiale.
• Mais l’uniformisation culturelle est limitée : elle peut ne concerner que des élites dirigeantes ; l’adhésion à des biens matériels peut cohabiter chez nombre d’individus avec l’affirmation de leurs propres valeurs spirituelles. D’ailleurs, même la défense des droits de l’Homme, référence universelle depuis 1948, est perçue comme une valeur occidentale dans certaines cultures qui accordent la priorité au groupe face à l’individu. La mise en avant des particularismes, des cultures locales est un phénomène généralisé, aussi en Europe occidentale, en Belgique, en France ou en Espagne.
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